Trois questions à Valère Corréard, Directeur Général du Département médias du GROUPE SOS

• Respect Mag soutient cette 3ème édition du concours Power Starter, quelles sont les principales raisons qui suscitent votre engagement ?

Ce concours favorise deux choses essentielles: la prise de parole et l’initiative. En soi c’est déjà beaucoup, l’une ne peut aller sans l’autre. Prendre ou projeter une initiative d’entreprise qu’elle soit sur le web ou pas implique une base solide, une vision, une intuition. La prise de parole est l’acte par lequel le porteur de projet « challenge » son concept, le met sur la table ce qui est indispensable pour convaincre des partenaires, des clients ou des fournisseurs et ce n’est pas forcément évident, je pourrais presque dire que la prise de parole est importante et qu’il ne faut pas pour autant laisser trop d’avance à ceux qui prennent facilement la parole.

A ces deux points s’ajoutent une autre qualité de ce concours sur la forme et sur le fond. Soutenir des femmes e-entrepreneuses va dans le bon sens. Nous traitons régulièrement de cette question dans Respect mag: l’égalité femme-homme, et nous constatons que si les mentalités avancent c’est à pas de fourmi, en particulier dans le milieu professionnel. Le web, de son côté, apporte son lot de solutions pour la liberté mais ne gomme pas toutes les inégalités, parfois même il les alimente (cf les tribunes croisées de Guy MAMOU MANI et Patrick BANON dans notre édition n°38). Alors promouvoir les e-entrepreneuse ça nous parle!

Pouvez-vous dire quel soutien Respect Mag va apporter aux lauréates du concours Power Starter 2013?

Le premier soutien réside dans l’intérêt que porte le titre à l’initiative en tant que telle et par conséquent à toutes celles relayées grâce au concours. Porter de l’intérêt signifie notamment que cela ouvre la possibilité, au delà du soutien global, pour notre rédaction, de se pencher sur toute initiative à forte valeur ajoutée au sens de notre approche journalistique, en résumé toute initiative en soi est susceptible de trouver un écho sur le magazine, l’application ou notre site web.

Plus globalement, un coup de projecteur sur les lauréates bien entendu. Cette exposition dans un magazine national pourra je l’espère participer humblement au soutient de Cyberelles dans le lancement de ces projets.

Quels conseils donneriez-vous aux futures candidates porteuses de projet d’e-entrepreneuriat ?
Je ne suis pas très à l’aise avec le fait de prodiguer des conseils, cela peut souvent paraître présomptueux et superficiel. Mais puisque la question m’est posée et que j’aime encore moins me défiler. Je dirais 2 conseils élémentaires: puiser l’énergie, la confiance et la détermination dans le fait d’être challenger dans une société qui nourrit encore certaines inégalités, c’est « de la contrainte que naît le génie », puisons dans nos défis la force nécessaire à la réussite de nos ambitions . Et puis oser et assumer son idée, son projet, si tout est calé (stratégie, business plan, …) il n’y a pas de raison que cela ne fonctionne pas, et c’est le jeu, du moment qu’on est dans la partie il faut foncer et prendre du plaisir.

Maria Lucia Saavedra Présidente-Fondatrice de Red Latinas Activas, un réseau professionnel de femmes actives latino-américaines qui soutient cette 3ème édition du concours Power Starter, nous en explique les raisons.

• Que pensez-vous du concours Power Starter ?

Le concours Power Starter est un tremplin pour donner vie à son ambition : créer une e-entreprise, innover et bâtir une société à notre image à savoir riche des particularités de chacun et des expériences de tous.
Pour nous, femmes et issues de la diversité, c’est une opportunité pour briser le plafond de verre et une belle façon de contribuer à la croissance du pays qui nous accueille.
Nous sommes convaincues que le numérique est un formidable levier de croissance pour notre société et contribue au développement de plusieurs secteurs.

• Qui sont les Latinas Activas et qu’est ce qui motive votre engagement ?

Nous sommes une association de femmes professionnelles et actives originaires d’Amérique latine, notre fonctionnement est celui d’un business club féminin, d’entraide et de networking.
Nos règles sont : Donner Demander et Recevoir. Nous venons d’horizons divers et des 19 pays de notre continent. L’une de nos missions est de faire découvrir et de mettre en avant cette diversité.

Je travaille depuis plus de 15 ans dans le domaine du marketing ethnique et multiculturel auprès de grands groupes, mon engagement est né de mon contact quotidien avec des personnes d’exception issues de la diversité.
J’ai eu pour ambition de faire connaître cette richesse que constitue la diversité au travers de la création d’un réseau de femmes d’Amérique Latine, actives et créatrices de valeur pour notre société.

Je les mobilise également pour qu’elles prennent conscience de leurs talents et qu’ensemble, nous luttions pour devenir visibles dans notre terre d’accueil.
Nous combattons avec ténacité les clichés caricaturaux qui nous cantonnent dans l’image de femme immigrée, assistée et nous orientent vers des emplois de nounous ou femmes de ménage. Nous avons de l’ambition, pour la plupart des diplômes d’études supérieures et nous souhaitons participer activement au développement d’une société riche, multiculturelle et offrant sa chance à chacun sans discrimination.

• Quels conseils donneriez-vous aux futures candidates porteuses de projet d’e-entrepreneuriat ?

Si vous avez un projet de création d’entreprise n’hésitez pas à le tourner vers le numérique et à chercher des associés/partenaires avec des talents complémentaires aux vôtres. N’ayez pas peur de vous lancer. Préparez un dossier ambitieux et innovant. La visibilité, l’accompagnement et l’apport financier que proposent Cyberelles sont des opportunités à ne pas rater !